mardi 22 septembre 2020

Mirabilis Liber - 1531 - rare édition gothique





Mirabilis Liber qui prophetias Revelations(que) nec non res mirandas preteritas presente (et) futuras : aperte demonstrat. [Suivi de] : Sensuyt la secõde partie de ce livre.

Paris, Au Roi David (pour Ambroise Girault), vers 1531  

Deux parties en un volume in-8, 116 ff. chiffrés. (signatures A-N8,O4, a-c8, d4), demi-chagrin rouge, dos lisse (reliure XIXe) Quelques petites piqures, mouillure angulaire f. N1, petits frottements à la reliure.

L’ouvrage parut pour la première fois en 1522 ; il se divise en deux parties, la première en latin et la seconde en français. Il comprend des traités en latin du pseudo-Methodius, du pseudo-Augustinus et du pseudo-Severus, le Pronostication de Johannes Lichtenberg, le Vaticinia attribuée au pseudo -Joachim de Flore, une prophétie relative au second Charlemagne, ainsi que des fragments prophétiques de divers auteurs tels Catherine de Sienne et Savonarole. Chaque prophétie a été modifiée et augmentée pour pouvoir notamment être comprise des lecteurs. Il s’agissait à l’époque du seul véritable livre de ce genre en circulation ; Nostradamus s’en serait largement inspiré. Selon Bechtel, cet ouvrage est “révélateur de son temps, à savoir de la fin du Moyen Âge et du début de la Renaissance, car il en traduit à chaque page les problèmes (constitution d’états monarchiques forts), les domaines de préoccupation (l’Italie, la papauté), ainsi que les peurs (l’Antéchrist)”.

 Cette édition “au roi David” a été imprimée pour le libraire Ambroise Girault qui occupa cette adresse de 1529 à 1532. Comme dans les précédentes éditions, la première partie est imprimée sur deux colonnes en gothiques “textura” et la seconde sur une colonne en caractères gothiques “bâtards”, habituellement utilisés pour les textes imprimés en langue vernaculaire. Le titre est encadré de bordures gravées sur bois, dont l’une représente des motifs de fleurs et d’animaux. Une partie des caractères (lettrines et caractères de la seconde partie) appartiennent d’après Bechtel à l’imprimeur parisien Guillaume de Bossozel. (Bechtel, Catalogue des gothiques français, M-360).

Bon exemplaire de cette très rare édition gothique de cette compilation de textes divinatoires.